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Je suis à l’égard de Mon serviteur selon ce qu’il pense de Moi, et Je suis avec lui là où il M’évoque
Je suis à l’égard de Mon serviteur selon ce qu’il pense de Moi, et Je suis avec lui là où il M’évoque
Abû Hurayra relate que le Messager d’Allah (sur lui la paix et le salut) a dit : « Allah, à Lui la Puissance et la Grandeur, dit : « Je suis à l’égard de Mon serviteur selon ce qu’il pense de Moi, et Je suis avec lui là où il M’évoque. Par Allah ! Allah se réjouit plus du repentir de Son serviteur que l’un d’entre vous retrouvant sa monture égarée dans le désert. Celui qui s’approche de Moi d’un empan, Je M’approche de lui d’une coudée et celui qui s’approche de Moi d’une coudée, Je M’approche de lui d’une brasse. Et celui qui se dirige vers Moi en marchant, Je M’approche de lui avec empressement. » Rapporté par al-Bukhârî et Muslim. Ici, c’est l’une des versions rapportées par Muslim. Dans une version issue des deux recueils authentiques, il est dit : « Et je suis avec lui au moment où il M’évoque » au lieu de : « … là où il M’évoque. » Les deux versions sont authentiques.
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Allah est certes selon l’opinion que Son serviteur se fait de Lui ; s’il pense du bien d’Allah, alors Allah pensera du bien de lui ; et s’il pense autrement, alors il récoltera ce qu’il aura pensé. Dans son « Musnad », l’imam Ahmad rapporte qu’Abû Hurayrah (qu’Allah l’agrée) relate que le Messager d’Allah (sur lui la paix et le salut) a dit : « Allah, Exalté soit-Il, a dit : « Je suis selon l’opinion que Mon serviteur se fait de moi. S’il pense du bien de Moi, alors c’est en sa faveur ; et s’il pense du mal de Moi, alors c’est en sa défaveur. » Mais quand doit-on avoir une bonne opinion d’Allah, à Lui la Puissance et la Grandeur ? La réponse est : lorsque l’on accomplit ce qui attire la grâce d’Allah et suscite l’espoir en lui. Ainsi, on accomplit de bonnes actions en pensant qu’Allah va les accepter. Par contre, avoir une bonne opinion sans agir revient à se bercer d’illusions sur Allah, à l’image d’une personne qui suit ses penchants tout en nourrissant de faux espoirs au sujet d’Allah. Une telle personne n’est qu’un incapable. Avoir une bonne opinion d’Allah, Exalté soit-Il, consiste donc à ce que l’individu accomplisse des actions qui justifieront cette bonne opinion. Par exemple, lorsque tu pries, aie une bonne opinion, en te disant qu’Allah va accepter ta prière. Fais-en de même lorsque tu jeûnes, lorsque tu donnes l’aumône, lorsque tu fais une bonne action, etc. Aie [toujours] une bonne opinion, en te disant qu’Allah va accepter ces œuvres de ta part. Quant au fait que tu aies une bonne opinion d’Allah, tout en te montrant désobéissant envers Lui, alors c’est là le propre des incapables, qui n’ont aucun capital vers lequel ils peuvent se tourner. Ibn al-Qayyîm, qu’Allah lui fasse miséricorde, a dit : « Il n’y a aucun doute que la bonne opinion va de pair avec la bienfaisance et la vertu. En effet, la personne bienfaisante pensera du bien de son Seigneur : il se dira qu’Il va le rétribuer pour sa bienfaisance et sa vertu, Il ne trahira pas Sa promesse et Il acceptera son repentir. Quant à celui qui agit mal, qui persiste à commettre de grands péchés, commet l’injustice et diverge de ce qui sied, alors la laideur des actes de désobéissance, de l’injustice et de l’illicite l’empêche de penser du bien de son Seigneur. Tout comme l’esclave qui a fui et désobéi à son maître ne peut penser du bien de ce dernier. La laideur du mal commis est incompatible avec la bonne opinion et celui qui agit mal ne peut qu’appréhender sa situation en fonction du mal qu’il a commis. En fait, celui qui a la meilleure opinion de son Seigneur est celui qui Lui obéit le plus, comme le disait Al-Hasan Al-Basri : « Le croyant pense du bien de son Seigneur et fait donc le bien tandis que le pécheur pense du mal de son Seigneur et fait donc le mal. » [Fin de citation] Le hadith dit ensuite : « Allah est plus heureux du repentir de Son serviteur... » Cet homme, qui a perdu sa monture dans le désert et, avec elle, sa nourriture et sa boisson, est sûr de rencontrer la mort. Mais soudain, il retrouve sa monture, avec sa nourriture et sa boisson, ce qui lui procure une joie incommensurable. Il en est de même lorsque Son serviteur se repent et revient vers Lui, Allah est plus heureux que cet homme qui retrouve sa monture alors qu’il attendait la mort. Ensuite, il a parlé du fait qu’Allah est plus généreux que Son serviteur. En effet, lorsque la personne se rapproche d’Allah d’un empan, Allah se rapproche d’elle d’une coudée ; si elle se rapproche de Lui d’une coudée, Il se rapproche d’elle d’une brasse et si elle vient vers Lui en marchant, alors Allah vient vers elle en accourant. Il est donc plus généreux et plus prompt à répondre que Son serviteur. Les gens de la Tradition et du Groupe (« Ahl as-Sunnah Wal Jamâ’ah») croient en la réalité de ce hadith, cependant, nous ne savons pas comment Allah accourt, ni comment il se rapproche. Dans cette question, le comment est du domaine d’Allah. Nous n’avons nullement le droit d’en dire quoi que ce soit, mais nous croyons au sens de ce hadith, en laissant le comment à Allah. Enfin, la compagnie d’Allah est de deux sortes : - Une compagnie particulière, qui implique le secours d’Allah et Son soutien. C’est elle qui est mentionnée dans ce hadith. - Une compagnie générale, qui implique qu’Allah cerne tout de Son savoir. La compagnie est une qualité réelle qui sied à Allah.