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Nous prêtâmes serment au Messager d’Allah (sur lui la paix et le salut) d’écouter et d’obéir, dans l’aisance comme dans la difficulté, que nous aimions ou que nous répugnions, même si l'on accapare des biens à notre détriment, de ne pas contester l’autorité à ceux qui la…
Nous prêtâmes serment au Messager d’Allah (sur lui la paix et le salut) d’écouter et d’obéir, dans l’aisance comme dans la difficulté, que nous aimions ou que nous répugnions, même si l'on accapare des biens à notre détriment, de ne pas contester l’autorité à ceux qui la détiennent...
‘Ubâdah ibn Aṣ-Ṣâmit (qu’Allah l’agrée) a dit : « Nous prêtâmes serment au Messager d’Allah (sur lui la paix et le salut) d’écouter et d’obéir, dans l’aisance comme dans la difficulté, que nous aimions ou que nous répugnions, même si l'on s'accapare des biens à notre détriment, de ne pas contester l’autorité à ceux qui la détiennent sauf à la vue d'une mécréance manifeste dont Allah nous a fourni la preuve, de dire la vérité où que nous soyons et de ne craindre le blâme de personne [en ce qui concerne la religion] d'Allah ».
[Authentique] [Rapporté par Al-Bukhârî et Muslim]
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« Nous prêtâmes serment…» : Les Compagnons (qu'Allah les agrée) ont prêté allégeance au Messager d’Allah (sur lui la paix et le salut) d’écouter et d’obéir dans la facilité comme dans la difficulté à celui qu’Allah leur a mis en place en tant que gouverneur depuis l’époque prophétique, car Allah, le Très-Haut, a dit : {( Ô vous qui avez cru ! Obéissez à Allah, et obéissez au Messager et à ceux d’entre vous qui détiennent l’autorité ! )} [Coran : 4/59]. Et, après le Messager d’Allah (sur lui la paix et le salut), les personnes qui détiennent l’autorité sont représentées par deux groupes : les savants et les gouverneurs. Les savants commandent dans la science et l’éclaircissement. Par contre, les gouverneurs commandent l’exécution des ordres et la direction de l’état. Il a dit : « Nous prêtâmes serment au Messager d’Allah (sur lui la paix et le salut) d’écouter et d’obéir dans la facilité comme dans la difficulté. » Dans la facilité comme dans la difficulté signifie que les gouvernés soient aisés ou dans le besoin. En fait, tous les gouvernés riches ou pauvres doivent obéir à ceux qui détiennent l’autorité et les écouter aussi bien concernant ce qu’ils aiment que ce qu’ils répugnent. C’est-à-dire : si cela leur convient et leur plaît tout autant que s'ils répugnent une des directives [qui leur sont données] parce que cela ne convient pas à leurs passions et qu'ils ne la désirent pas. Ou bien, même . « …si l'on s'accapare des bien à notre détriment. » C’est-à-dire : si les gouverneurs qu’Allah nous a attribués s’accaparent les biens de l’État ou autres afin de se distraire, et en privent leurs sujets, alors il est quand même obligatoire de les écouter et de leur obéir. « …de ne pas contester l’autorité à ceux qui la détiennent. » C’est-à-dire : ne pas remettre en cause l’autorité de ceux qu’Allah nous a attribués comme dirigeants, ni les renverser car cela provoquera énormément de mal, d’immenses confusions et la désunion des musulmans. En effet, seul la contestation de l’autorité en place a détruit la nation musulmane, et cela depuis l’époque de ‘Uthmân (qu’Allah l’agrée) jusqu’à nos jours. « …sauf à la vue d'une mécréance manifeste dont Allah nous a fourni la preuve » : si quatre conditions sont remplies, on peut contester l’autorité de ceux qui nous commandent et même les renverser, mais uniquement si elles le sont : 1- Constater avec science : le simple doute ne permet en aucun cas de sortir de l’autorité de ceux qui nous commandent. 2- Observer une mécréance et non une perversité. En effet, la perversité ne permet pas de sortir de l’autorité de ceux qui nous commandent même s’ils s’adonnent aux boissons alcooliques, à la fornication et à l’oppression. Par contre, si l’on constate une mécréance évidente, elle sera alors considérée comme manifeste et incontestable. 3- Voir une mécréance flagrante et incontestable, c’est-à-dire : évidente et sans équivoque. En effet, s’ils commettent un acte que l’on considère comme de la mécréance alors qu'il est probable que ce n’en soit pas, il est formellement interdit de sortir de leur autorité et de les abandonner. Par contre, si cet acte est une mécréance évidente et incontestable, comme le fait de rendre licite à ses sujets la fornication, l’adultère ou l’alcool, alors on peut contester leur autorité. 4- Avoir : « Une preuve manifeste venant d'Allah. » C’est-à-dire : nous avons une preuve évidente et irréfutable que ce que l'on constate est une mécréance. Cependant, si cette preuve est contestable du point de vue de son authenticité et [qu'elle se base sur une] argumentation bancale, il est interdit de sortir contre l’autorité en place et ceux qui nous commandent. Ceci en raison du grand mal et des préjudices immenses qui en découlent. En outre, et quand bien même on constaterait une mécréance manifeste, on n’a pas le droit de renverser le régime sauf si l’on a la capacité réelle de le faire. En effet, si les gouvernés ne possèdent pas la force nécessaire pour cela, le renversement est interdit car il peut entraîner l’anéantissement du reste des gouvernés pieux et donner ainsi au gouverneur mécréant l'emprise totale sur ses sujets. Par conséquent, ces conditions sont les conditions qui autorisent ou qui obligent les gouvernés à sortir de l’autorité du gouverneur à condition qu'ils en aient la capacité ; dans le cas contraire, il leur est interdit de renverser son autorité car cela revient à mener les gens à leur perte sans qu’il y ait un profit dans le renversement de l’autorité du gouverneur.